Formation moniteur d'auto-école : BEPECASER
Le BEPECASER est le Brevet pour l’Exercice de la Profession d’Enseignant de la Conduite Automobile et de la Sécurité Routière. Il s’agit d’un diplôme français de niveau IV (équivalent Bac), qui permettait d’accéder au métier de moniteur d’auto-école. Aujourd’hui, le BEPECASER n’existe plus, car il a été remplacé en 2016 par le Titre Professionnel ECSR.
Qu’est-ce que le BEPECASER ?
L’obtention du BEPECASER était un diplôme prérequis et incontournable pour accéder au métier de moniteur d’auto-école.
Les conditions pour s’inscrire au BEPECASER
Le BEPECASER était une certification accessible aux personnes titulaires, a minima, d’un diplôme de niveau V, tel que le brevet des collèges, un CAP, ou un BEP (si cette condition n’était pas remplie, le candidat devait alors réaliser une épreuve d’attestation de niveau). Ceci n’est plus une nécessité aujourd’hui, car le Titre Pro ECSR est accessible à tous, sans condition de diplôme particulière.
Par ailleurs, les moniteurs titulaires du BEPECASER devaient obtenir l’agrément d’enseignement à la préfecture de leur lieu de résidence, afin de pouvoir exercer en tant qu'enseignant de la conduite.
En dehors de ces deux conditions spécifiques, les autres prérequis pour exercer le métier d’enseignant de la conduite, que ce soit en tant que moniteur d’auto-école indépendant ou salarié, restent inchangés aujourd’hui. Il est donc toujours nécessaire :
- D’avoir plus de 20 ans,
- D’être titulaire du permis de conduire B depuis au moins deux ans (au-delà de la période probatoire),
- D’avoir un casier judiciaire vierge.
- D’avoir été reconnu apte à l’exercice du métier, par un médecin agréé.
La formation au BEPECASER
Les épreuves d’admissibilité
Les épreuves d’admissibilité constituaient la première phase de l’examen. Elles se divisaient en deux parties :
- Une épreuve théorique écrite consistant à rédiger un dossier relatif à la pédagogie ou à la sécurité routière.
- Un entretien oral portant sur l’un de ces thèmes.
Une note générale d’au moins 20 / 40 était alors nécessaire pour accéder à la seconde phase de l’examen.
Les épreuves d’admission
Les épreuves d’admission, réservées aux candidats ayant réussi les épreuves d’admissibilité, étaient divisées en 4 tests différents :
- Un contrôle de connaissances, sous forme de QCM,
- Une épreuve de conduite commentée,
- Une épreuve de pédagogie sur le véhicule, consistant à évaluer les capacités d’enseignement de la conduite,
- Une épreuve de pédagogie en salle, consistant à animer une session d’apprentissage du Code de la route et de la sécurité routière, durant 45 minutes.
Les mentions deux-roues et groupe lourd
Le BEPECASER était en fait le tronc commun, auquel pouvaient venir s’ajouter deux mentions optionnelles, en plus de la formation à la conduite pour le permis B. La mention « deux-roues » s’adressait aux personnes souhaitant se former à l’enseignement de la conduite d’un véhicule à deux-roues. Quant à la mention « groupe lourd », elle permettait à son titulaire d’enseigner la conduite de véhicules de transport de marchandises (poids lourds), et de véhicules de transport public.
Le coût de la formation au BEPECASER
Les prix de la formation à l’examen du BEPECASER oscillaient généralement autour de 6 000 €, mais le tarif variait selon le centre de formation.
Marché de l'emploi
Avec le diplôme du BEPECASER en poche, les enseignants de la conduite peuvent exercer le métier en tant qu’indépendant, au sein d’une auto-école en ligne telle qu’Ornikar. Le marché de l'emploi des moniteurs d'auto-école est en tension : il y a beaucoup de postes à pourvoir, et ce dans toute la France, pour répondre à la demande des candidats.
La réforme du BEPECASER
En 2016, la formation à l’enseignement de la conduite a fait l’objet d’une réforme qui a abouti à la suppression du BEPECASER. Il a alors été remplacé par le Titre Professionnel ECSR.
Les raisons de la réforme
La suppression du BEPECASER fait suite à une réforme initiée en 2009 par le Premier ministre de l’époque, François Fillon, avec la mise en place du permis de conduire en 15 points. L’une des mesures de cette réforme prévoyait « d'améliorer la qualité du système de formation au permis », et notamment d’étendre l’acquisition des compétences des apprenants.
Les représentants de la profession tenaient toutefois à mettre en place un diplôme qui serait supervisé par la profession elle-même, et non contrôlé par l’État (comme c’était alors le cas avec le BEPECASER). C’est ainsi qu’a été créé le Titre professionnel Enseignant de la Conduite et de la Sécurité Routière (ou Titre Pro ECSR).
Les différences entre le Titre Pro ECSR et le BEPECASER
Outre le fait que le BEPECASER est un diplôme d’État et le Titre Pro ECSR une certification professionnelle, ces deux diplômes d’accès à la profession de moniteur d’auto-école présentent plusieurs différences.
Tout d’abord, alors que le BEPECASER était un diplôme de niveau IV (équivalent Bac), le Titre Pro ECSR est un diplôme de niveau III (équivalent au Bac + 2). Par ailleurs, comme expliqué en début d’article, les conditions d’accès à chaque examen diffèrent.
Pour en savoir plus sur la réforme du BEPECASER, consultez notre article : « Qu'est-ce que la réforme du BEPECASER va changer pour les enseignants de la conduite ? ».
Le marché de l'emploi
Avec le BEPECASER, les opportunités pour trouver un emploi en tant que moniteur d’auto-école est relativement simple. En effet, le nombre de personnes diplômés est relativement faible comparé aux chauffeurs VTC dont la formation est plus facilement accessible (aussi bien sur les coûts de la formation que la durée de celle-ci). C’est pourquoi, il est plus facile de trouver un travail pour les enseignants de la conduite. Historiquement, les opportunités étaient uniquement du salariat, c’est à dire en tant qu’employé (CDD ou CDI) au sein d’une auto-école traditionnelle. Or, depuis l’arrivée des auto-école en ligne, les moniteurs d’auto-école peuvent faire le choix d’exercer leur métier en tant que travailleur indépendant. C’est à dire en facturant des prestations à travers leur micro-entreprise.