Le marché de l'emploi de moniteurs d'auto-école
Le secteur de l’enseignement de la conduite est en pleine évolution depuis quelques années, impactant de ce fait le marché de l’emploi. Pénurie d’enseignants, modernisation du secteur, émergence de nouveaux acteurs, diversification des activités… Nous faisons le point sur les multiples facteurs qui influent sur le marché de l’emploi des moniteurs d’auto-écoles.
L’évolution du marché de l’emploi des moniteurs d’auto-école
En 2017, on comptait 11 625 structures d’enseignement de la conduite, et 25 979 salariés, selon l’ANFA (Association Nationale pour la Formation Automobile).
52 % des entreprises de la conduite regroupaient entre 1 à 9 salariés en 2014, et 4 % d’entre elles comptaient 10 salariés et plus. Les auto-écoles sans salarié représentaient quant à elles 44 % de la totalité des établissements en 2017, soit une augmentation de 3 % depuis 2014. Cela s’explique notamment par l’émergence des auto-écoles en ligne, qui travaillent auprès d’enseignants de la conduite indépendants.
Entre 2007 et 2015, le marché de l’emploi des moniteurs d’auto-école a fortement évolué, avec une hausse de 24 % des emplois.
Les moniteurs d’auto-école sont, par ailleurs, de plus en plus nombreux à diversifier leur activité, en délivrant par exemple des formations post-permis, ou bien en animant des stages de sensibilisation à la sécurité routière, d’éco-conduite ou de récupération de points.
Les moniteurs d’auto-école occupent 75 % des emplois du secteur de l’enseignement de la conduite et de la sécurité routière, et la moitié de ces postes est occupée par des femmes. Par ailleurs, les contrats en temps partiel sont parfois privilégiés au sein des auto-écoles traditionnelles, car le planning de l’enseignant de la conduite salarié dépend avant tout de la disponibilité des candidats au permis de conduire.
La pénurie de moniteurs d’auto-école
Avec plus d’un million de candidats chaque année, le secteur fait face à une pénurie de moniteurs d’auto-école.
Cela s’explique notamment par la difficulté des examens d’accès au métier, les horaires décalés et les salaires souvent peu attractifs. Malgré tout, il reste essentiel de garantir une certaine exigence dans la qualité de l’enseignement délivré par les moniteurs d’auto-école. En effet, l’enseignant de la conduite tient un rôle essentiel, et il est l’un des premiers acteurs dans la prévention à la sécurité routière.
Face à cette pénurie, les auto-écoles en ligne ont l’avantage d’offrir aux enseignants de la conduite une rémunération plus attractive, et une grande flexibilité dans le choix de leurs horaires.
L’évolution du secteur d’enseignement de la conduite
En effet, le marché de l’emploi des moniteurs d’auto-école est aujourd’hui fortement transformé par l’arrivée de ces nouveaux acteurs.
L’émergence des auto-écoles en ligne
Traditionnellement, la plupart des auto-écoles sont des petites entreprises, exerçant en franchise, de manière indépendante ou bien au sein d’un réseau associatif. Mais le secteur accueille également, depuis 2014, des auto-écoles en ligne, qui viennent moderniser et valoriser l’enseignement de la conduite. Le marché de l’emploi des moniteurs d’auto-école évolue en conséquence, notamment par la proposition d'offres ou de postes plus attractifs.
La légalité des auto-écoles
De plus, en 2006, une directive est venue alléger la réglementation relative aux écoles de conduite, favorisant ainsi la création d’un plus grand nombre d’établissements et d’emplois.
Avant cette date, l’exploitant d’une école de conduite devait disposer d’au moins deux ans d’expérience professionnelle pour ouvrir son établissement. Aujourd’hui, voici les conditions requises pour devenir exploitant d’une auto-école :
- Avoir au moins 23 ans,
- Disposer d’un local d’au moins 25 m2, avec une salle pour accueillir les candidats au permis de conduire, ainsi que d’au moins 1 véhicule à double-commande de moins de 6 ans.
- Disposer d’un diplôme de niveau II, ou bien d’un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) Responsable d’Enseignement de la Sécurité Routière et de la Conduite.
- Employer au moins un enseignant de la conduite disposant du BEPECASER ou bien du Titre Pro ECSR.
- Obtenir l’agrément préfectoral pour exercer l’activité en toute légalité.
Les écoles de conduite, qu’elles soient traditionnelles ou en ligne, sont toutes soumises à ces mêmes conditions.